Moorea-Maiao : Bilan 2024 du CGEM sur le lagon
🤝 Bilan d’une année d’activité du CGEM (Comité de Gestion de l’Espace Maritime) : Des activités lagunaires en hausse, et une saturation partielle du lagon.
La première réunion de l’année 2025 du CGEM (comité de gestion de l’espace maritime) de la commune de Moorea-Maiao a eu lieu ce jeudi 16 janvier à la salle omnisport de Papetoai. Il s’agissait d’une réunion-bilan des activités de l’année 2024 qui fut très productive comme il se doit.
Le lagon de Moorea, on le sait, est particulièrement sollicité par différents acteurs économiques touristiques et sociétaux, ainsi pour 2024, le CGEM a comptabilisé 84 activités répertoriées réparties en 13 catégories.
Cette séance était présidée par Mme Elsa Keck première adjointe au maire, et était animée par Hereiti Arapari responsable du pôle maritime, la grande spécialiste du plan de gestion de l’espace maritime de l’île.
Du côté des membres, le quorum fixé à 12 membres était largement atteint, la réunion a pu débuter aux alentours de 8h30.
Du côté des membres, le quorum fixé à 12 membres était largement atteint, la réunion a pu débuter aux alentours de 8h30.
👏🏻Premier constat annoncé aux membres du CGEM, le taux de participation des différents collèges membres du CGEM durant toute l’année. Une moyenne établie précise que, sur les 9 réunions organisées de janvier à décembre 2024, le taux de participation est de 23 membres, ce qui est plutôt bon, confirmant ainsi une bonne mobilisation des membres qui n’hésitent pas à donner de leur temps avec à chaque fois un quorum atteint.
📍42 dossiers ont été soumis au CGEM répartis comme suit :
- 25 pour des demandes d' AOT (autorisation d’occupation temporaire du domaine public) qui étaient de 16 en 2023,
- 16 demandes d’activités nautiques (12 en 2023)
- 1 AEPE (aides économiques pour les entreprises), la seconde depuis 2023.
Cette augmentation confirmée du nombre des dossiers a ses conséquences :
- Une augmentation des occupations ou emprises du domaine public maritime
- Une augmentation de la privatisation des espaces publics, ce qui induit une saturation du lagon dans certaines zones (comme Tiahura),
- Une augmentation des difficultés de contrôle et de surveillance révélant parfois une réglementation pas toujours adaptée dévoilant une absence de stratégie d’aménagement qui se fait au cas par cas.
Les demandes d’ AOT ont différentes destinations :
- 8 émanant de projets issuent des zones habitées,
- 4 sont destinées pour l’aquaculture,
- 8 pour des activités scientifiques,
- 5 pour des activités économiques touristiques.
Ces demandes d’AOT sont pour la plupart liées à des travaux d’enrochement, de remblais, de mise en place d’un épi, de construction de murs de soutènement, de pose de corps-mort, de mise en place de zone de bouturage.. etc
Les lagons de Haapiti, Paopao, Papetoai et Afareaitu sont les plus sollicités.
📍14 demandes d’AOT ont obtenues un avis favorable (elles sont pour la plupart sollicitées par les scientifiques pour leurs projets de recherche)
📍11 projets ont obtenu un avis défavorable, il s’agit pour la plupart de demandes pour un ponton, un lais de mer, un remblai ou enrochement.
Activité nautiques en hausse
Concernant 16 projets d’activités nautiques qui ont été traités en 2024, ils sont ventilés comme suit :
- 8 activités diverses (excursion, pêche, approche des baleines),
- 4 pour des projets d’excursion lagonaire,
- 2 pour les activités sportives (natation, aquagym, aquafitness),
- 1 pour une activité de pêche,
- 1 pour des randonnées aquatiques.
Ces 16 activités pratiquées dans le lagon de Moorea se trouvent en plus grands nombres dans lagon de Haapiti (6) et en particulier pour la zone de Tiahura qui est de plus en plus sollicitée.
Les autres communes associées ont 1 voire 2 activités basées dans leur secteur.
Les autres communes associées ont 1 voire 2 activités basées dans leur secteur.
Sur les 16 activités nautiques traitées en 2024, 14 demandes ont obtenu un avis favorable, 2 projets un avis défavorable.
🎯EN RÉSUMÉ
On note une augmentation du nombre des dossiers par rapport à 2023 ce qui confirme un développement économique en hausse sur le lagon de Moorea, avec diversification ou extension de l’existant.
Les conséquences se font sentir par :
- Une augmentation des activités sur le domaine public maritime
- Une saturation partielle du lagon de Moorea (zone de Tiahura)
- Une augmentation des conflits d’usage
- Une augmentation des difficultés de contrôle et de surveillance
- Une réglementation inadaptée qui ne répond pas toujours aux cas imprévus ou projets nouveaux.
Dans la globalité sur l’ensemble des 42 dossiers traités en 2024,
- 28 ont obtenu un avis favorable (67%),
- 13 un avis défavorable (31%),
- et une abstention (2%)
Avant de clôturer cette séance bilan du CGEM, la responsable du pôle maritime de la commune de Moorea Maiao a fait un petit rappel aux membres des missions du CGEM.
- Elaboration d’une stratégie pour atteindre les objectifs du PGEM révisé
- Définir des actions précises
- Faire des propositions aux autorités et rendre des avis sur les projets
- Alerter les autorités en cas d’infraction.
La séance a été close aux alentours de 10h30.
Un séminaire sur les actions à porter en 2025 avec leurs positions de principes, a été proposé par la suite aux membres du CGEM. Deux premiers ateliers ont été choisi, celui des « recherches scientifiques » et celui des activités nautiques.
Nous reviendrons sur les grands axes décidés prochainement.
🤝 Les participants du CGEM (Comité de Gestion de l'Espace Maritime) assistent à leur premier séminaire.
Après la présentation du bilan d’une année d’activité du CGEM (comité de gestion de l’espace maritime), les représentants des différents collèges (commune, Pays, Activités, pêcheurs..) qui donnent leurs avis sur les différents projets d’activités économiques lagonaires ou d’aménagement du littoral, ont été invité à participer à un séminaire destiné à mener une réflexion sur l’avenir du lagon de Moorea aux prises depuis de nombreuses années avec une demande sans cesse grandissante de son occupation.
Ce premier séminaire s’est penché sur deux types d’occupations, la recherche scientifique et les activités touristiques, et s’est traduit par une répartition des adhérents par atelier. Leur mission : réfléchir sur les modalités de développement tout en prenant en compte les « positions de principes » qui définissent des règles à ne pas transgresser.
Chaque groupe avait 1h30 pour débattre sur les deux thématiques, les échanges ont été très riches avec des débats qui ont porté sur la connaissance de ces deux secteurs (économique et scientifique) leur rôle et utilité dans la société d’aujourd’hui, les conséquences sur un plan sociologique et environnemental et, quelle vision avoir de ces deux secteurs d’activité pour le futur.
Après la tenue des ateliers animés par deux agents de la commune, ces derniers ont présenté une restitution des premiers travaux à l’ensemble des adhérents du CGEM.
📌 Atelier N°1 : Recherches Scientifiques
Des idées pour une meilleure perception :
- Communication : demander aux scientifiques d’effectuer régulièrement une présentation de leurs projets avec restitution des travaux effectués de façon à permettre à la population d’avoir une meilleure connaissance sur la nature de leurs travaux.
- Partager ces recherches menées sur ou dans le lagon de Moorea de façon à ce qu’elles puissent profiter à la population comme elle l’est pour la science.
- Communication : demander aux scientifiques d’effectuer régulièrement une présentation de leurs projets avec restitution des travaux effectués de façon à permettre à la population d’avoir une meilleure connaissance sur la nature de leurs travaux.
- Partager ces recherches menées sur ou dans le lagon de Moorea de façon à ce qu’elles puissent profiter à la population comme elle l’est pour la science.
- Elaboration d’une charte. Elle aurait son utilité dans la mise en place des projets en définissant les valeurs, les objectifs et les règles de conduite. Dans le cadre d’un partenariat, la charte peut établir des bases claires pour la coopération, en précisant les engagements de chaque partie. Dans le cadre d’un contexte communautaire, cette charte peut rassembler les membres autour de valeurs communes et d'objectifs partagés, facilitant ainsi l'engagement et la participation de chacun des partis. La charte peut être dans ces cas précis outil précieux pour structurer les relations et les attentes entre différentes parties, qu'il s'agisse d'individus, d'équipes ou d'organisations.
- Consultation préalable du comité sur les travaux de recherches culture-Environnement.
- Création d’un comité restreint thématique qui veille au respect de la charte et co-construction avec le porteur de projet.
- Enumérer des thématiques selon les besoins du PGEM
En Positions de principe il a été décidé :
D’apporter un avis favorable aux projets scientifiques, sous réserve de cocher les différentes cases issues de la charte qui reste donc à définir.
Position des membres du PGEM :
Présentation d’un bilan annuel de la recherche scientifique à Moorea. CRIOBE et BERKELEY
📌 Atelier N°2 : Activités Touristiques
Des idées pour une meilleure perception :
- La saturation du lagon de Tiahura est un véritable problème qu’il faut prendre en compte rapidement.
- Mise en place de quotas par activité nautiques
- Valorisation des activités écologiques ; plus d’engins à moteur thermique au profit des moteurs électriques respectueux de l’environnement.
- Amélioration de la vigilance
- Numérus clausus à instaurer pour certaines activités.
- Plus de contrôle
- Installation de Camera connectées (vidéoprotection) sur des sites précis qui restent à définir
En positions de principes, il a été décidé :
- De ne plus autoriser de nouveaux projets sur le site de Tiahura
- Plus d’excursions raie et requins
Pas de nouveaux véhicules sur le lagon sauf s’il s’agit d’un véhicule de remplacement.
La prochaine réunion du CGEM a été arrêtée au 19 février.