François Féral à Moorea : Rencontre sur le PGEM
🤝François Féral, Professeur émérite des universités, docteur en droit public, rencontre les gestionnaires du PGEM, le public et la Police municipale.
Invité par les associations PGEM et Tahitian Historical Society et par la Fédération Aimeho To’u Ora, le professeur François Féral a rencontré différents services de la commune au cours des derniers jours, ainsi que le public lors d’une rencontre dimanche après-midi au centre Puna Reo Piha’e’ina, siège de l’association PGEM.
Né dans une famille de pêcheurs artisans du Languedoc, dans une fratrie de trois garçons ; éduqué dès son enfance dans la culture des gens de mer, de la pêche maritime méditerranéenne et des "petits métiers", Il a exercé cette activité depuis son enfance et pendant ses études jusqu'à son recrutement dans l'administration d’État. « Une grande richesse d’avoir été pêcheur » souligne t’il. Une activité vitale qui lui a permis de mieux appréhender les particularités que l’on doit à certaines activités, selon les cultures des régions.
François Féral a fait des études de droits, a soutenue une thèse sur : « la prud’homie des pêcheurs de Méditerranée », puis une thèse de droit public « l’Etat et les fraudes commerciales », il est aujourd’hui professeur émérite après avoir été, entre autre, inspecteur de la répression et la Fraude, puis Président de l'Université de Perpignan en 2002.
François Féral est connu des polynésiens pour sa collaboration en 2007 avec le CRIOBE sur le thème de la « gouvernance environnementale des sociétés insulaire du Pacifique ». Il poursuit jusqu’en 2016, des travaux engagés par le CRIOBE sur différents programmes de recherche.
Le PGEM fait partie de ses travaux avec les premières études sur les AMP.
Le PGEM fait partie de ses travaux avec les premières études sur les AMP.
Plus récemment, le professeur Féral a été à l’origine du retrait des très décriées ZDP (zones de développements prioritaires) instaurées par le précédent gouvernement dans une réglementation révisée du PGEM déjà bouclée. Son expertise juridique avait alors permis aux associations de présenter des arguments solides pour assurer l’intégrité du PGEM.
Les différentes rencontres ont permis au Professeur François Féral de formuler des avis sur la nouvelle réglementation en activité depuis la dernière révision du PGEM, et de répondre sur ce qui peut se faire, ou pas faire, selon le droit, face aux préoccupations des uns et des autres, agents et public, face à un développement sans cesse croissant des activités nautiques avec les conséquences que l’on connait ; surfréquentation de certaines zones, impactes néfastes pour l’environnement, dégradation du littoral, etc.
Pour le professeur François Féral, le PGEM est un outil qui s’est bien structuré dans la forme, que l’on peut définir commune étant un forum où l’on échange, informe, ou l’on prend des décisions, et qui a une grande importance dans le fait « qu’un entrepreneur, service du Pays ou de l’Etat, qui souhaite faire quelque chose sur le lagon, doit obligatoirement faire passer préalablement sa demande par le Comité de PGEM, qui donnera son avis. Il revient ensuite aux autorités compétentes de prendre leur responsabilité. »
Le professeur Féral a par ailleurs été très attentif aux actions de la commune « qui fait beaucoup de choses en matière de protection de l’Environnement », « c’est l’une des rares communes à s'être dotées d’outils, le PGEM est un exemple. »
Lundi matin c’est le service de la sécurité publique (police municipale, police nautique et brigade verte), qui était invité à rencontrer le professeur de Droit.
« Un métier difficile à double casquette qui intervient pour leur mission principale : maintenir l’ordre public. » :
- Agent de police judiciaire, au service du procureur de la république. L’agent à ses devoirs, rigueur, impartialité, il relève les infractions, entame des enquêtes préliminaires.
- Agent d’autorité administrative, donc au service de la mairie. La prévention des risques, la régulation du trafic, par exemple.
« Un métier difficile à double casquette qui intervient pour leur mission principale : maintenir l’ordre public. » :
- Agent de police judiciaire, au service du procureur de la république. L’agent à ses devoirs, rigueur, impartialité, il relève les infractions, entame des enquêtes préliminaires.
- Agent d’autorité administrative, donc au service de la mairie. La prévention des risques, la régulation du trafic, par exemple.
Des échanges avec les agents de la sécurité ont été nombreux, sur des thématiques plutôt techniques : importance des rédactions d’un rapport, l’impartialité pas toujours évident dans des îles ou tout le monde se connaît, les attitudes face aux menaces, les relevé d’infractions qui se sont pas toujours suivis par les services concernés, interventions difficiles chez des « privés » etc..
Beaucoup de questions obtenant toujours des réponses, « la police municipale est avant toute chose au service de l’intérêt général. Son devoir consiste à être attentif au désordre, celui entre autres, qui touche les familles les plus fragiles, « Vous avez un métier difficile, pas toujours accepté par la population.. »
La police municipale à Moorea, c’est 24 APJA et 4 agents de la sécurité publique.
Le Professeur François Féral a proposé de revenir accompagner la commune d’ici la fin de l’année, afin de l’accompagner dans ses relations avec les services du Pays détenteurs des compétences d’aménagement, d’urbanisme et d’environnement.