Réunion publique : Valorisation du Mara'e Ofa'i Tama
Une réunion publique organisée à la mairie annexe de Paopao pour valoriser le mara'e Ofa'i tama avec projet de panneaux informatifs autour du site
Ofa’i Tama, c’est ce petit mara’e situé sur le côté ouest du terrain communal face à l’école élémentaire de Paopao, donc en bord de lagon, encadré par deux autera’a (badamiers) et deux vieux cocotiers,
De ce qui était un important mara’e dédié aux enfants aux temps anciens, il ne reste plus grand-chose si ce n’est que quelques pierres dressées qui dévoilent partiellement les limites de cet ancien monument.« Le mara’e Ofa’i Tama avec son thème unique lié aux enfants représente un site rare encore visible en Polynésie française, attestant ainsi son importance culturelle. Malgré sa disparition physique, des actions ont été déployées depuis 1980 sur le site pour préserver sa mémoire et son héritage ».
Aujourd’hui pourtant, rien n’indique que nous avons là, proche d’un parc de stockage de va’a et d’un boulodrome, un ancien lieu sacré.
De ce qui était un important mara’e dédié aux enfants aux temps anciens, il ne reste plus grand-chose si ce n’est que quelques pierres dressées qui dévoilent partiellement les limites de cet ancien monument.« Le mara’e Ofa’i Tama avec son thème unique lié aux enfants représente un site rare encore visible en Polynésie française, attestant ainsi son importance culturelle. Malgré sa disparition physique, des actions ont été déployées depuis 1980 sur le site pour préserver sa mémoire et son héritage ».
Aujourd’hui pourtant, rien n’indique que nous avons là, proche d’un parc de stockage de va’a et d’un boulodrome, un ancien lieu sacré.
L’objectif de cette rencontre avec la population organisée à la mairie annexe de Paopao ce mercredi 13 novembre en présence de Timeri Manate, Chargée de la culture et des événements communaux, porteuse de projet, consiste à mettre en place une signalétique indiquant la présence du marae et son histoire. Pour y arriver, la cellule ECIVA (Education Culture Insertion & Développement économique et de la Vie Associative) en partenariat avec la DCP (Direction culture et patrimoine) qui a pris le dossier en main a fait savoir par communiqués qu’elles comptaient sur le savoir et la connaissance des personnes ressources pour compléter les acquis.
📌Un projet commun en trois étapes
Le projet de revalorisation proposé par la Commune par le biais de la chargée de la Culture, Timeri MANATE, se décompose comme suit :
Le projet de revalorisation proposé par la Commune par le biais de la chargée de la Culture, Timeri MANATE, se décompose comme suit :
- 🍍Panneaux Informatifs : De nouveaux panneaux seront installés autour du site, illustrant l’histoire et la culture de ce lieu sacré. Avec le soutien de la Direction de la Culture et du Patrimoine, chaque panneau sera une porte ouverte sur nos récits et nos savoirs.
- 🍍Implication Communautaires : Unir nos forces avec les associations locales, les établissements scolaires, et les leaders communautaires pour que chaque habitant, du plus jeune au plus âgé, s’approprie cet héritage culturel précieux.
- 🍍Transparence et Étapes : Chaque étape du projet est minutieusement planifiée et sera partagée avec le public, pour que chacun puisse suivre l’évolution et la réussite collective de cette initiative.
Une douzaine de personnes a participé ce mercredi aux échanges pour mener collectivement ce projet afin de remettre à jour et à la connaissance des nouvelles générations, l’histoire du marae « Ofa’i tama » de Pao Pao. La famille Rurua au grand complet, avec Lee et Maurice dont on connaît les liens précieux avec la culture polynésienne et l’héritage qu’elle laisse aux générations futures comme les mara’e par exemple. Mais il y avait aussi Dauphin Tauhiro, 4 eme d’une fratrie de neuf enfants de Matahiva Tauhiro, né en 1921 et décédé en 2004, l’un des membres de cette grande famille très familière elle aussi de l’histoire de Paopao et de ses richesses culturelles, Tenahe Sherry, élu de Pao Pao apporta lui aussi son témoignage mais vu d’un enfant du village etc..
Le projet précise Hinatea Pambrun de la DCP, venue avec sa collègue Edmée Hopuu, consiste à réaliser deux panneaux. Un premier plus technique sur l’archéologie polynésienne en général, le second plus sur l’histoire du marae Ofa’i Tama.
Des premières pistes basées sur des paripari fenua sur le site Pao Pao ont surgi, d’autres vont être apportées pour qu’enfin une restitution soit faite d’ici mi-décembre pour une pose des deux panneaux en janvier 2025.
C’est en tous cas ce que tout le monde espère.
Des premières pistes basées sur des paripari fenua sur le site Pao Pao ont surgi, d’autres vont être apportées pour qu’enfin une restitution soit faite d’ici mi-décembre pour une pose des deux panneaux en janvier 2025.
C’est en tous cas ce que tout le monde espère.
Chronologie de l'évolution du mara'e de 1980 à 2024
« Les relevés de terrain effectués sur le mara’e sont d’une importance fondamentale pour comprendre sa structure et son histoire. Ils fournissent des données précieuses sur la disposition des pierres, la configuration spatiale et d’autres éléments architecturaux permettant ainsi de reconstituer le mara’e dans son été d’origine. Les observations détaillées réalisées entre septembre 1980 et janvier, 1981 ont permis de documenter la structure du marae familial. Malgré sa détérioration, des éléments significatifs ont été identifiés, tels que des pierres dressées et un pavage surélevé en « opus incertum »(technique de maçonnerie qui consiste à construire des murs à l'aide de pierres, qui sont généralement de formes et de dimensions complètement différentes..)
Toutefois, des travaux ultérieurs et l’érosion ont contribué à la disparition de certaines structures tandis que d’autres ont été partiellement submergées par la mer.
Les relevés archéologiques effectués en mai 1988 ont révélé une détérioration accrue du monument avec seulement quelques éléments subsistants tels que des pierres dressées et une ciste. De nouvelles tentatives de délimitation du site ont été entreprises pour préserver les vestiges existants.
En janvier 2004, le mara’e était dans un état de conservation très dégradé avec seulement trois pierres dressées encore en place. Des efforts ont été faits pour préserver les vestiges, bien que le site ait subi des dommages supplémentaires au fil du temps, notamment par l’érosion côtière et les mouvements de terre.
En 2024, le site archéologique montre des signes accrus de détérioration. Le tracé des pierres restantes suggère des aménagements modernes, notamment une abside orientée vers l’est. Les vestiges du paysage observé en 1981 sont presque entièrement détruits, avec la plupart des pierres désormais instables. En bord de mer, un muret de soutènement a été édifié pour contrer l’érosion côtière, laissant entrevoir que le pavage initial pourrait s’étendre jusqu’à l’océan. Un fragment de corail subsiste.
Toutefois, des travaux ultérieurs et l’érosion ont contribué à la disparition de certaines structures tandis que d’autres ont été partiellement submergées par la mer.
Les relevés archéologiques effectués en mai 1988 ont révélé une détérioration accrue du monument avec seulement quelques éléments subsistants tels que des pierres dressées et une ciste. De nouvelles tentatives de délimitation du site ont été entreprises pour préserver les vestiges existants.
En janvier 2004, le mara’e était dans un état de conservation très dégradé avec seulement trois pierres dressées encore en place. Des efforts ont été faits pour préserver les vestiges, bien que le site ait subi des dommages supplémentaires au fil du temps, notamment par l’érosion côtière et les mouvements de terre.
En 2024, le site archéologique montre des signes accrus de détérioration. Le tracé des pierres restantes suggère des aménagements modernes, notamment une abside orientée vers l’est. Les vestiges du paysage observé en 1981 sont presque entièrement détruits, avec la plupart des pierres désormais instables. En bord de mer, un muret de soutènement a été édifié pour contrer l’érosion côtière, laissant entrevoir que le pavage initial pourrait s’étendre jusqu’à l’océan. Un fragment de corail subsiste.