Zones Humides : Comprendre leur Importance à Moorea-Maiao
La Commune de Moorea-Maiao par le biais de la Direction de l’Environnement, des Services Techniques et de l’Aménagement de la commune de Moorea-Maiao a organisé une réunion technique d'information sur la thématique des zones humides.
Cette rencontre avec le public répondait à de nombreuses interrogations sur la notion de zones humides et ses règles sachant que celles-ci font parfois l’objet de pression dues à des projets immobiliers portés par des investisseurs particuliers ou issus des sociétés de développement économique.
Une réunion donc d’ordre technique, plus que « politique », confirmée par l’absence volontaire d’élus durant la réunion.
Initialement prévue samedi à la salle de réunion de la mairie de Teavaro, la réunion a été reportée à lundi 17 h même endroit en présence d’une trentaine de personnes membres pour la plupart des associations Tahei auti et AHTM.
Initialement prévue samedi à la salle de réunion de la mairie de Teavaro, la réunion a été reportée à lundi 17 h même endroit en présence d’une trentaine de personnes membres pour la plupart des associations Tahei auti et AHTM.
Menée par Olivier Poté, directeur de l’Environnement, des Services techniques et de l’aménagement de la commune de Moorea-Maiao, en présence de quelques techniciens, dont karen Mou, Directrice générale des services et de Solange Vane adjointe d’Olivier Poté , la réunion a débuté par un explicatif sur trois thématiques précises propres à la notion de zones humides en Polynésie française :
- Présentation du label Ramsar obtenu par la commune
- Rappel sur les règles d’urbanisme et les pouvoirs de la commune
- Présentation des actions de la commune en faveur d’une meilleure caractérisation des zones humides.
La commune de Moorea-Maiao a obtenu le label Ramsar en 2008 après que la France ait ratifié le traité de protection des zones humides en 1986. Pour Moorea, les sites labellisés regroupent le lagon dans son intégralité, et le lac de Temae. Ne sont pas incluses, les forêts littorales. « C’est pour cela que la commune a lancé la réalisation de l’atlas de la biodiversité en vue d’inclure ces sites dans le périmètre de protection »..
Aujourd’hui, la protection des zones humides est souvent soulevée par exemple lors de l’annonce de certains projets, et celui de Temae n’ a pas échappé a la règle et a été rapidement dénoncé.
Olivier Poté a rappelé que la commune reste favorable aux projets de développement économique notamment pour la création d’emploi qu’ils génèrent, mais à condition que ceux-ci respectent la réglementation en vigueur et se fassent au bénéfice des habitants, que ce soit en termes de cadre de vie, d’accès à l’eau potable ou de création d’emplois.
« Concernant le projet hôtelier de Temae, à ce jour aucune demande de permis de construire, de défrichage ou de terrassement n’a été transmise à la commune par la Direction de la Construction et de l’Aménagement (DCA)».
Olivier Poté a rappelé que la commune reste favorable aux projets de développement économique notamment pour la création d’emploi qu’ils génèrent, mais à condition que ceux-ci respectent la réglementation en vigueur et se fassent au bénéfice des habitants, que ce soit en termes de cadre de vie, d’accès à l’eau potable ou de création d’emplois.
« Concernant le projet hôtelier de Temae, à ce jour aucune demande de permis de construire, de défrichage ou de terrassement n’a été transmise à la commune par la Direction de la Construction et de l’Aménagement (DCA)».
Dans la continuité du sujet, Olivier Poté a apporté quelques éclaircissements à propos des travaux de défrichement entrepris par le promoteur du projet de Temae : « Les agents de la commune se sont rendus sur place dès le matin au lancement de ces travaux , un constat a été transmis à la DCA et l’interlocuteur du promoteur a été appelé le jour même, pour lui rappeler les démarches réglementaires qui doivent être effectuées avant de démarrer des travaux de cette nature. Ce sont ces actions qui ont incité le promoteur à stopper les travaux ».
Toujours sur la position de la commune sur tel ou tel projet immobilier, (hôtelier ou autres), Solange Vane a rappelé que la commune n’a pas le pouvoir d’autoriser ou de refuser un projet quel qu’il soit. « L’octroi d’un permis de construire est une prérogative du Pays via la Direction de la Construction et de l’Aménagement. La Commune émet un avis consultatif sur les questions d’accessibilité des secours, de ramassage des ordures ménagères et de fourniture d’eau potable. Avis qui peut être suivi ou non par la DCA».
Pour être plus précis sur ce projet d’aménagement reposant sur un échange d’emprises réservées à Temae, projet présenté au public en début d’année, le directeur de l’Environnement, des Services techniques et de l’aménagement de la commune de Moorea-Maiao a apporté ces explications : « Le projet présenté par la Commune (aménagement d’un espace de loisir avec parking accessible par une nouvelle route de contournement), s’inscrit dans une logique d’intérêt général conforme aux orientations prises par le Pays, à la fois par le précédent gouvernement, mais également en accord avec la position du gouvernement actuel, rappelée par le Président du Pays encore récemment.
S’en est suivi un débat sur des sujets touchant davantage le projet de Temae, ainsi ont été évoquées, la situation juridique de la « route du motu de Temae » (celle qui traverse la cocoteraie), les délimitations d’une plage publique la réserve « jardin public » d’une surface d’environ 3ha, et sur l’utilité d’un PGA (Plan général d’aménagement) actuellement en début de révision, les deux parties se rejoignant sur les grands principes d’intérêt général tout en restant campés sur leur position respective.
Il en sera cas ce matin lors d’une rencontre demandée par le Président du Pays à la Présidence en présence des représentants de la commune, des associations précitées, et du groupe Wane, promoteur du projet de Temae.
Le Président a plusieurs fois rappelé qu’il se positionne en médiateur entre les associations le promoteur et la commune qui s’est toujours tenue à la disposition du gouvernement pour définir la meilleure solution au bénéfice des habitants de Moorea comme cela a toujours été le cas.
Convention RAMSAR (extrait)
Il y a actuellement, dans le monde entier, plus de 2,400 Sites Ramsar qui couvrent plus de 2,5 millions de kilomètres carrés, une superficie supérieure à celle du Mexique.
Les Parties continuent d’inscrire des zones humides sur la Liste. Elles sélectionnent des zones humides appropriées en tenant compte des critères d’identification des zones humides d’importance internationale.
La Convention fournit des orientations aux Parties contractantes sur la gestion des Sites Ramsar, en plus de ses orientations sur l’utilisation rationnelle de toutes les zones humides.
En inscrivant une zone humide sur la Liste, le gouvernement accepte de prendre les mesures nécessaires pour garantir le maintien de ses caractéristiques écologiques. Différentes mesures ont été conçues, dans le cadre de la Convention, pour lutter contre les menaces qui pèsent sur les caractéristiques écologiques des Sites Ramsar.